Trois salles combles (soit 450 personnes), des images superbes, des sentiments, des efforts physiques, des recherches personnelles, des ambiances fortes et magiques, des tensions, des joies et des larmes, des paysages à couper le souffle, des réalisateurs et protagonistes présents répondant aux questions du public, des sourires sur les visages des spectateurs ne tarissant pas de propos élogieux à la vision des films proposés par le comité de l’AACC (Association des Amis du Cinéma de Cossonay) qu’il s’agit de féliciter et de remercier chaleureusement pour la mise sur pied de ce Festival du film Aventure et Environnement.

Dimanche passé (18.03.2018) au cinéma de Cossonay étaient projetés trois documentaires superbes.

Tout d’abord, «Encordés» de Frédéric Favre brossant le portrait de trois concurrents de la Patrouille des Glaciers. Florence participe en mémoire de son père, Guillaume, trouve une échappatoire à sa crise de couple et Antoine, au parcours compliqué – prison et désintoxication – veut se prouver qu’il n’est pas un nul! Ce voyage intime va tous les changer.

Dans «Passion Alaska», Jean-Philippe Rapp et Matthieu Wenger suivent le Combier Nicolas Reymond qui passe six mois par an en Alaska enquasi-autarcie dans un coin retiré. Pour se rendre chez lui, un train hebdomadaire laisse le visiteur au milieu de la forêt, avec des heures de marche avant d’atteindre son but. Le spectateur suit le héros du film dans une nature époustouflante où les rois sont les ours, les caribous et les élans. Cependant, Nicolas lance un cri d’alarme vu que les progrès techniques et une nouvelle législation permettent «aux trappeurs du dimanche» de perturber ce paradis. Après la projection, une conversation téléphonique a permis de savourer en direct les propos, l’accent vaudois et les rires de ce gars incroyable, fort ému «au bout du fil».

«Objectif Sauvage» nous montre trois amis, Joshua, Cedrik et Martin, accompagnés d’un cameraman, dans un périple en Amazonie bolivienne. Le but? Atteindre la «Lagune de Chaplin» considérée comme inaccessible par les autochtones. Un film super, où les jeunes et leurs accompagnateurs souffrent, s’enthousiasment, s’encouragent, se questionnent et font preuve d’un certain humour en toutes circonstances (ou presque). Ils affrontent les piqûres d’abeilles, jouent de la machette durant des kilomètres, éprouvent la notion de soif et prennent conscience de la fragilité de la jungle! Et quand la lagune est enfin découverte, c’est la fête et la joie de s’y baigner… même si des caïmans se baladent dans ces eaux magnifiques!

Claude-Alain Monnard

     

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