Au vu de l’ordre du jour, la séance du samedi 20 juin du Conseil communal devait être légère (notamment parce que les rapports des comptes et de gestion ont été reportés au 31 août) , mais elle s’est enrichie de points inattendus. Le premier était l’information donnée par les cinq membres de la Municipalité sur leur candidature (ou pas) aux élections communales de 2021. Le but de l’exécutif était de clarifier la situation de manière à ce que de futur(e)s intéressé(e)s puissent se préparer. À cette occasion, on a appris que Georges Rime, syndic et Nicole Baudet, vice-syndique, ne se représenteront pas. Quant aux trois autres municipaux, à savoir Valérie Induni, Claude Moinat et Bernard Ebener, ils ont confirmé qu’ils se porteront candidats pour un nouveau mandat en 2021.

Dernière législature pour le syndic et la vice-syndique

Avec ce départ qui aura lieu dans une année, le 30 juin 2021, les cartes politiques seront rebattues. En effet, Georges Rime (qui a fêté ses 63 ans mardi passé) est un homme qui a longtemps donné de sa personne pour la chose communale. Après huit ans au Conseil, il entre le 1er janvier 1998 à l’exécutif, dont il prend la tête comme syndic sept ans plus tard, le 1er janvier 2005.

Par ailleurs, il a été président du Moto-club, de la Jeunesse, des Diabolo, du FC Cossonay, de l’amicale des anciens de la Jeunesse et il a fait partie du comité d’organisation pour le 900e anniversaire de Cossonay en 1996. «D’autres personnes doivent s’engager pour la commune. En politique, il faut savoir tirer sa révérence», nous a-t-il confié à l’issue de la séance de samedi.

Place au renouveau

En 2021, le bourg devra donc se choisir une nouvelle personnalité pour lui succéder, ce d’autant plus que la vice-syndique, Nicole Baudet, ne se représente pas. Ce sont donc les deux principales têtes de la Municipalité (en terme de fonction) qu’il s’agira de remplacer.

Pour Madame Baudet (59 ans), première femme à avoir été élue à la Municipalité et personnalité appréciée, ce sera un parcours de seize ans à la Municipalité qui s’achèvera, elle qui en fait partie depuis 2005 (après sept ans au Conseil communal). «Si je suis toujours très motivée par mon travail de municipale, j’estime qu’il faut laisser place au renouveau, dit-elle. Je me réjouis donc de cette future dernière année de service. De manière générale, j’ai apprécié et j’apprécie toujours le travail avec les collaborateurs de la commune; c’est quelque chose qui me manquera énormément.»

François Golay s’en va

Cette parenthèse politique refermée, revenons au Conseil communal qui devait se tenir samedi dans la salle du Grand Conseil à Lausanne. Ce lieu étant fermé jusqu’au mois de septembre, l’assemblée délibérante a investi le Théâtre du Pré-aux-Moines.

Dans ses communications, le président Jacky Cretegny, qui officiait pour la dernière fois au perchoir, a lu la lettre de démission de Francois Golay, membre du Conseil durant 22 ans – une instance politique qu’il a d’ailleurs présidée – et ancien président de CossEntente, parti pour la création duquel il a beaucoup oeuvré.

Un préavis à l’ordre du jour

Puis, on a passé au seul rapport de commission à l’ordre du jour, celui relatif à une demande de crédit pour la désinfection des sources des Mousses par un dispositif de désinfection UV. Et Marianne Vulliamy, membre de la commission, d’expliquer: «L’eau de Cossonay provient de captages réalisés du côté du hameau des Mousses sur la commune de L’Isle. Cette eau est stockée dans un réservoir sur le territoire de Cuarnens et elle arrive à Cossonay par un réseau de tuyauterie appartenant au groupement «de la Vy de Mauraz». L’eau provenant des captages (réalisés dans les années 1970) est excellente car elle est naturellement filtrée par le sol. En revanche, en cas de fortes précipitations, le sol n’arrive plus à filtrer notre eau afin qu’elle soit irréprochable et respecte les normes légales. Dans ce cas, il y a lieu de procéder à un ajout manuel de chlore. Afin de remédier à ce problème et avec volonté de ne pas utiliser «de la chimie» pour purifier l’eau, il est proposé de réaliser une désinfection avec un dispositif ayant une lampe produisant un rayonnement ultra-violet.»

Signalisation insuffisante

Les travaux (d’un coût total de CHF 158’750.-) seront pris en charge par un seul maître d’oeuvre, soit la commune de Cossonay. Par la suite, les communes de Chavannes-le-Veyron, Cuarnens et Senarclens rembourseront leur part pour un montant de CHF 93’662.-. Le préavis a été adopté à l’unanimité.

La parole fut donnée ensuite à Philippe Zufferey (CossEntente) pour un postulat nouvellement à l’ordre du jour. L’ancien président du Conseil a rappelé que l’ensemble des rues de la vieille ville sont limitées à 20 km/h. Or il semble que beaucoup d’usagers l’ignorent ou l’oublient et dépassent cette limite. La faute, selon M. Zufferey, à une signalisation peu visible aux trois entrées et aucun rappel une fois dans la vieille ville. Raison pour laquelle il souhaite que la Municipalité étudie diverses solutions pour améliorer la situation.

Au chapitre des communications de la Municipalité, on a appris la raison pour laquelle l’un des préavis qui aurait dû être traité ce 20 mars a été retiré. Il s’agit de l’agrandissement de la décharge actuelle en ce qui concerne la zone de décharges contrôlées de type B (pour matériaux inertes – DCMI). Entre-temps, l’entreprise Orllati a retiré son projet, visiblement à cause d’un nombre important d’oppositions. La suite? Ce projet sera-t-il «revu et corrigé»? On n’en sait rien pour l’heure.

Le syndic est aussi revenu sur cette période de semi-confinement afin de remercier celles et ceux qui ont marqué leur solidarité à tout niveau pour aider des personnes à risque; en particulier la Jeunesse de Cossonay ou les concierges des écoles, lorsqu’il s’est agi de désinfecter les classes. Georges Rime, absent du bureau durant trois semaines à cause du Covid-19, a été contraint de communiquer par téléphone et visio-conférence. Il a tenu à saluer l’important travail réalisé par la secrétaire municipale Tania Zito ainsi que ses collègues municipaux, dont Nicole Baudet qui l’a secondé avec efficacité. Des applaudissements ont résonné pour féliciter l’ensemble des personnes qui se sont mobilisées. Du côté du «coût du coronavirus » pour la commune, on en saura plus lors de la prochaine séance le 31 août.

Agendez le 16 septembre au Théâtre du Pré-aux-Moines

Il restait encore le rituel des élections. à cette occasion, de nouvelles salves d’applaudissements ont retenti pour féliciter le président sortant, Jacky Cretegny, pour saluer la nouvelle présidente du Conseil, Florence Texier Claessens, ainsi que le nouveau vice-président Oscar Lazzarotto et la nouvelle deuxième vice-président Sandrine Bachofner.

Enfin, dans les divers, on relèvera ces trois points: le jeton de présence de la séance du 20 juin sera versé à l’antenne régionale des Cartons du Coeur à Penthalaz; La limitation de la vitesse à 30 km/h la nuit devrait être enfin appliquée dans le courant de l’été à Cossonay; et agendez le mercredi soir 16 septembre au Théâtre du Pré-aux-Moines, date à laquelle les trois partis politiques – à savoir Ensemble pour l’Ouverture (Parti socialiste, Les Verts et Indépendants de gauche), CossEntente et PLR – se réuniront afin de renseigner notamment les futures personnes intéressées à candidater en vue des élections communales du 7 mars 2021.

Texte et photos Pascal Pellegrino

Photo ci-dessus : Jacky Cretegny (à g.), président sortant et François Golay, conseiller communal partant (après avoir siégé durant 22 ans) entourent la nouvelle présidente du Conseil communal de Cossonay: Florence Texier Claessens.

les membres de la Municipalité ont annoncé leurs intentions pour les élections communales de 2021: Valérie Induni et Claude Moinat (à g.) ainsi que Bernard Ebener (à dr.) seront candidats. En revanche, le syndic Georges Rime et la vice-syndique Nicole Baudet ne se représenteront pas

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